Des landes qui moutonnent
aux lointains qui poudroient,
verrais-je trembler des mirages ?
Fauche mon cheval
que je maintiens dans son immobile
désir de cavale.
J’attends l’incertaine pulvérade
et mon regard
que gercent les aubes vertes
que meurtrit le soleil des midis
que brûle l’or des couchants
guette.
- Bonne fortune alors venant que le troupeau
bêlant
croisant nos terres -
F.D.
Entre le Puy et Alès, sur la voie dite Régordane, il est une place forte nommée La Garde Guérin. Ancien repaire de brigands transformé en poste de surveillance contre eux par l’Evêque de Mende, il s’y établit au XIV e siècle une garnison de “chevaliers pariers”.
On les nommait ainsi car ils étaient tous égaux ( ou “pairs”) ce qui se traduisait par l’égalité de la solde distribuée au prorata de la présence et du service effectif. L’argent leur venait de droits d’escorte, d’arrière escorte, et de “pulvérage” (une taxe sur les troupeaux proportionnée à la hauteur de poussière -pulvis en latin- soulevée par le passage des bêtes).
Celui-ci guette au loin ce nuage…
Chevalier Parier de la Garde Guérin guettant la pulvérade